Hier soir, j’ai vécu mon premier mini shitstorm. La cause ? Un tweet.
Ce qui est drôle, c’est seulement des gens que je ne connais pas qui sont montés au créneau. Ce fut un flot d’inconnus qui avaient besoin de déverser leur rage qui sont venus attaquer une inconnue sortie de nul part.
Eh oui, à chaque jour suffit sa meute et hier soir j’étais le petit mouton qu’il fallait défoncer. Ok… J’avais une bouteille de rosé et des glaçons chez moi, ça se mariait très bien avec ce plat !
Ma première source d’étonnement fut la violence des propos. J’aime débattre et globalement, je n’ai aucun problème avec cela. C’est comme cela qu’on s’enrichit, être entourée de sosies de moi ne me plait pas. En revanche, à partir du moment où mon interlocuteur ne respecte pas un minimum les règles de politesse, ça me rend dingue.
C’est simple, après ce tweet où globalement je n’insultais personne, aucune personne « sensée » n’est venue me parler sans m’insulter pour me dire que j’avais tort… Non, les réponses que j’ai eu étaient toutes sous forme d’insultes… Et après ça, c’était moi la conne. MERCI LES PETITS GÉNIES.
L’autre point qui a su me surprendre était la volonté commune de me faire passer pour une inculte. Dans ce mini tweet, je partageais mon étonnement sans parler de ma propre connaissance de l’artiste ou de mon attachement à Prince. Mes haters éphémères ont pris le parti d’insulter mes parents qui visiblement m’ont toujours fait écouter de la musique de merde et ce qui fait qu’aujourd’hui je n’ai aucune culture musicale… Ah ah s’ils savaient…
On m’a aussi lâché environ 25 « ta gueule »… Enfin, le fond était ça, mais la forme pouvait varier et beaucoup avait choisi la version abrégée. Eh oui, les Bernard Pivot de la musique étaient trop pressés d’insulter une inconnue pour écrire le mot en entier… Toujours est-il que quand on poste un tweet qui va en l’encontre de la politique comportementale imposée par les codes Twitteriens, on ne débat pas, non, on te dit de la fermer. Ok…
Alors comme en 140 caractères c’est visiblement difficile de se faire comprendre, on va essayer de comprendre ensemble avec un peu plus de mots.
J’ai vécu des périodes de deuil où des gens viennent te dire combien ils admiraient telles ou telles personnes et franchement ça craint.
Alors, soyons clairs, j’ai une profonde peine pour le décès de ce grand chanteur, une peine pour les vrais fans, ceux qui n’attendent pas une annonce aussi triste pour faire part de leur admiration.
Le peine de circonstance me gène et porte beaucoup plus atteinte au respect de ce défunt qu’est Prince plutôt que mon tweet qui voulait simplement dénoncer une hypocrisie. Le mensonge est bien pire que tout… Le silence peut être une marque de respect, feindre une fausse peine ne l’est pas.
Mais le message est passé, en revanche ne vous attendez pas à me voir entrer dans un moule, internet est un espace où la liberté d’expression a sa place. Cette dernière ne doit pas être acceptée uniquement quand l’avis partagé est identique au vôtre. Je suis certaine qu’un échange mature dénué d’insultes est possible sans qu’on m’invite à aller faire des choses sexuelles avec mon papa (si ce n’est pas une preuve que mes détracteurs d’un soir ne me connaissent pas).
Si mon tweet a blessé les vrais fans de Prince j’en suis sincèrement désolée, pour les autres … que dire ?
Sur ce « kiss » !